Oeuvre de M. C. Escher

mardi 14 août 2012

Guajira Guantanamera



I

Une Firebird rouge de troisième génération s’arrêta devant l’immeuble. Le conducteur ouvrit la boîte à gants et en sortit une paire de gants en cuir dont il se vêtit. Il ouvrit la portière et posa un pied à terre puis l’autre. Il portait une paire de rangers noirs, un short kaki et un débardeur blanc. Notre chauve, malgré son léger embonpoint, se déplaçait rapidement. Il composa le code d’entrée et attaqua le couloir d’une démarche assurée. Tout en avançant, il plongea la main droite dans la poche de son short et en ressorti un silencieux, qu’il fixa consciencieusement sur un Glock 17 extrait de son holster. Il imprima à la culasse un mouvement de va et vient permettant de placer une balle dans la chambre et déverrouilla le cran de sureté, avant de remettre l’arme dans son étui. Il se rapprochait de l’appartement 23, et ôta en conséquence ses lunettes à branches métalliques, si emblématiques des policiers des années 80’. Il frappa à la porte. Une jeune femme brune lui ouvrit, elle était vêtue d’une simple robe blanche. Elle était manifestement surprise de le voir, mais compris trop tard en lisant dans le regard du chauve. Elle le supplia avec un fort accent latino-américain : 

" - Diego, por favor, no haz est… " 

Il l’envoya valser dans la table en bois à l’aide de sa puissante main. La jeune femme était sonnée, du sang sortait de sa lèvre inférieure. Elle eut tout le temps de voir Diego sortir son arme et presser la détente de sa main gauche. Il tira trois fois. Puis il rengaina son arme, et se mit à ramasser les trois douilles tombées au sol. Il reparti aussi sûrement qu’il était arrivé, en cachant ses yeux noisettes derrière ses Ray ban. Il s’assit dans sa Pontiac rouge, rangea son arme et ses gants dans la boîte prévue à cet effet. Puis il introduisit la clef, mis le contact et chercha une station radio intéressante. Il porta son choix sur Guajira Guantanamera interprétée par Joseíto Fernandez. Diego et sa Pontiac se désintégrèrent instantanément dans un nuage de flammes et de fumées. 



II 

" - Et merde je suis verni… Encore ce fichu repas n°6, Pete tu le veux ? 

- Ouais vas-y envoie ! lui dit l’homme qui se tenait à sa gauche. 

- Pedro, on t’entend pas ce soir, repris le grincheux, tu ne pourrais pas nous jouer un morceau ? 

- Va pour Guajira Guantanamera " dit-il avec un accent latino tout en s’emparant d’une guitare Taylor. 

Les deux hommes écoutèrent Pedro, qui se ne débrouillait pas si mal que ça avec sa guitare. Le feu de bois faisait danser des ombres sur leurs visages respectifs. Un peu plus en contrebas d’une plage de sable fin, et au niveau des premières vagues, il y avait quatre plongeurs dissimulés par l’obscurité. Ils ôtaient consciencieusement leurs systèmes de respiration à circuit fermé et sortaient des G36 ainsi que des FAMAS de leurs sacoches étanches. Les quatre hommes-grenouilles, menés par un certain Dubreuil s’avancèrent discrètement en direction du poste de garde. En clin d’œil les trois gardent étaient maîtrisés et mis hors d’état de nuire. Les nageurs, issus du commando Penfentenyo, avaient pour mission de sécuriser cette petite creek de Louisiane en vue d’un débarquement plus ambitieux. Le poste de commandement ennemi était à une petite centaine de mètres de là. Le commando français se mis en route. Après quelque temps, ils purent enfin distinguer, à travers leurs dispositifs intensificateurs de lumière, les premières patrouilles ennemies. Il y avait beaucoup plus de monde que ne prévoyait le renseignement opérationnel. Soudain un tir jailli de nulle part, touchant un des hommes. Le commando se jeta à terre et Dubreuil essaya désespérément d’avoir un visuel sur le tireur. Il se déplaça vers la gauche pour rejoindre son opérateur longue-portée, mais celui-ci était également touché. Les tirs fusaient dorénavant de toutes les directions. Dubreuil ordonna le repli, mais son dernier homme se fit également toucher. Des unités ennemies approchaient rapidement. C’est à ce moment-là Dubreuil senti une douleur intense à son épaule droite. Il savait ce qu’il fallait faire. Il se leva les mains en l’air, posa son arme à terre. La bille d’airsoft qui l’avait touché signifiait la fin de l’exercice. 



III 

Miles mordit abondamment dans le hamburger, duquel sortit un mélange de fromage fondu, de mayonnaise et de ketchup : 

" - Cht’echplique, dit-il, cht’afais chuste aucune fance toi et ch’tes hommes (il avala bruyamment), nous chez les Delta Force on aligne un cerf qui coure à la carabine à 200 mètres. Cherchez pas les froggies, vous ferez mieux la prochaine fois. 

- C’était donc un de vos S.N.I.P.E.R., répliqua Dubreuil, l’acronyme de Soldat Nul Inutile Planqué Et Râleur ? 

- Ahah très drôle Frenchie, enfin je dois admettre que tu as de bons goûts en matière de films. 

- C’est quoi la suite du programme ? demanda un collègue de Miles. 

- Demain on… " 

Il fut interrompu par le haut-parleur du mess des officiers qui cracha en anglais : 

" Le Lieutenant Dubreuil est demandé au bureau du colonel Sheppard ! " 

Le français se leva et se dirigea rapidement vers le bureau qui était situé après un petit couloir donnant sur le mess. Dubreuil commençait un peu à en avoir marre des américains et malgré la bonne ambiance de l’exercice interarmées, il souhaitait ardemment rentrer chez lui à Lyon. 

Sheppard était assis à son bureau, à sa droite se tenait un homme au teint basané. 

" - Bon Dubreuil, je ne vais pas y aller par quatre chemins, on a une grosse merde… Un de nos agents vient de se faire descendre à Cuba. Le problème c’est qu’il devait participer à échange de dope dans une semaine et… qu’ils ont sa description physique… 

- Et laissez-moi deviner, je lui ressemble ? dit-il avec un sourire fourbe. 

- Vous êtes loin d’être cons dans l’hexagone… Bref vous partez pour La Havane, avec Rodrigo ici présent, il vous servira de guide. " 

Les deux hommes étaient dans une file d’attente à l’aéroport de Miami. Rodrigo n’avait pas décroché un mot de tout le voyage depuis La Louisiane. 

" -Bon écoute vieux, va peut-être falloir qu’on s’entende un minimum… Pour la 17ème fois, je m’appelle Joseph, je viens de Lyon, et toi bon sang de bois tu as bien une vie ? " 

Il consentit à répondre un truc que Dubreuil n’oublia jamais. 

" - Si Señor, je suis originaire du quartier de Los Sitios à la Havane. C’est de là qu’est Joseíto Fernandez. " 


IV 

La qualité de la caméra n’était pas des meilleures, mais au moins elle filmait en couleur. Une femme brune, vêtue d’une robe blanche s’approcha de la porte. Elle jeta un coup d’œil par le judas et consenti à ouvrir la porte. Un homme chauve, vêtu d’un débardeur blanc et d’un holster entra. Elle semblait le connaître. Là un homme roux en peignoir fit irruption. La femme s’interposa rapidement entre le chauve et le roux. Mais le chauve l’envoya contre la table à l’aide de sa main gauche. Le roux tenta de s’emparer d’un couteau trônant sur la table, mais il était trop tard. Il s’effondra, deux balles dans le cœur et une dans la tête. Le chauve ramassa les trois douilles et s’en alla nonchalamment. Quelques minutes plus tard et la brune sursauta : 

" - Qu’est ce qui s’est passé ? demanda Dubreuil. 

- Le tueur chauve vient d’être pulvérisé. On avait piégé sa bagnole… " 

La brune repris ses esprits et se précipita sur le corps du roux. La vie avait quitté son regard bleu. Puis elle se rapprocha de la caméra et l’image se coupa. 

" - Voilà c’est tout ce qu’on a, repris Juan, le chef des opérations locales. La fille s’appelle selon nos renseignements Carmen. Le chauve était apparemment son frère… Depuis la mort de notre agent, on a perdu sa trace. Je ne comprends pas comment il a pu y rester si facilement, déjà c’était un maniaque des caméras, mais en plus il était loin d’être mauvais, bordel… 

- Mais qu’est ce qu’il foutait chez la sœur d’un tueur à gage ? 

- On pense qu’il avait pris contact avec le cartel via Carmen, et quelqu’un a cafté… Comme on vous l’a surement dit aux states, notre agent devait prendre contact dans cinq jours pour acheter 30 kilogrammes d’héroïne pure, expliqua le chef. 

- Et vous voulez m’envoyer là-bas avec une couverture grillée ? 

- Techniquement, mis à part le commanditaire et la fille, personne n’était au courant de l’identité de notre agent. 

- Vous êtes surs que la fuite ne vient pas du Cartel ? 

- Non car notre agent a reçu deux jours après sa mort un courriel, avec le lieu et la date du rendez-vous. 

- Ça sent le piège à plein nez… 

- Évidemment, et alors ça vous dérange, señor Fernandez ? " dit Juan, avec un sourire en coin. 



Joseíto Fernandez était né à Madrid il y a 37 ans. Il était roux, et avait été l’objet de moqueries depuis sa plus jeune enfance. Ce qui le poussa à devenir un dur à cuire par la suite, touchant au trafic de drogue. Dubreuil trouvait cette couverture des plus idiotes, mais il n’avait guère eu le choix. Son taxi cubain, avec une paire de dés pendant au rétroviseur, parcourait les rues crasseuses de La Havane. Il était conduit par Rodrigo et s’arrêta dans une petite ruelle adjacente, Fernandez en descendit en demandant au chauffeur de l’attendre. Il avait rendez-vous au numéro treize, heureusement le faux madrilène n’était pas superstitieux. Il frappa trois fois comme convenu. Un homme d’une vingtaine d’années lui ouvrit, et lui intima de se laisser faire. Fernandez fut fouillé de la tête aux pieds. Puis on le conduit dans un petit salon cosy. Un vieux 33 tours passait un succès de son illustre homonyme. Enfin un homme aux cheveux grisonnant daigna entrer. 

" - ¡ Holà Señor Fernandez ! Je me suis permis de rendre hommage à votre homonyme comme vous l’avez sûrement remarqué. 

- Oui, j’en suis touché, merci. 

- Mais dites-moi, Señor, jouez vous d’un quelconque instrument ? demanda l’homme en prenant place dans un fauteuil. 

- Oh non, et j’en remercie le ciel. Le peu de flûte que j’ai pratiqué étant jeune a suffisamment horripilé mon entourage ! 

- Oh je vois, prenez donc un verre de ce délicieux rhum. (Il lui tendit également un cigare de La havane). Et voilà ce pourquoi vous êtes ici, j’ai trente kilogramme de ces délicieux cigares. Mais je vous en prie, examinez le, Señor. " 

Fernandez sorti un canif de sa poche, incisa le cigare et goutta la poudre. Il opina de la tête et repris la parole : 

" - Je vois que la qualité est toujours au rendez-vous, quand pourrais-je obtenir la marchandise ? 

- Et bien elle se trouve dans un petit entrepôt, situé deux pâtés de maison plus loin. Mon homme de main va nous y conduire, dites à votre chauffeur de nous suivre avec l’argent. " 


VI 

Devant l’entrepôt tout se passa très vite, trop peut-être au goût du français. L’homme de main ouvrit la porte et fut accueilli d’une décharge de plomb. Dubreuil se retourna vers son chauffeur, Rodrigo, mais celui-ci se contenta d’abattre l’homme aux cheveux grisonnant. Là Dubreuil reçu un coup sur la nuque. 

Juan réveilla Dubreuil d’une grande gifle. Le lyonnais était ligoté dans un entrepôt, éclairé par une lampe au plafond dont la lueur était très faible. Il entendait la mer, toute proche. Dans ce dernier étaient entassés une dizaine de cadavres. Joseph Dubreuil reconnu les membres du Cartel qui l’avaient accueilli. Juan, siffla, et un homme chauve fit son apparition par une porte. Il portait lui aussi un débardeur blanc et un short kaki. Mais à la différence de son sosie sur la vidéo, il était manifestement droitier (Dubreuil le remarqua quand il ferma la porte). Il réussit à articuler en espagnol : 

" - Mais t’es pas censé être mort to… " 

Un coup de poing au plexus l’empêcha de finir sa phrase. Puis suivi une série de coups à des endroits plus douloureux les uns que les autres. Au bout d’un temps que Dubreuil ne réussit pas à estimer, il s’arrêta, sur l’ordre d’une voix féminine. Le chauve quitta l’entrepôt alors qu’elle se rapprochait du français. Elle était manifestement brune, avec une robe blanche… 

Elle lui susurra à l’oreille, dans un français parfait 

" - Oh mon pauvre, Paulo ne t’a pas arrangé… Quel dommage de devoir se débarrasser de quelqu’un d’aussi compétent que toi, et d’aussi bien fichu. " 

Le français, entre deux reprises de souffle, réussit à articuler le mot « pourquoi ?». 

" - Il est vrai que tu as le droit de savoir, poil de carotte… Je travaille pour une organisation, disons, non gouvernementale, mais à but exclusivement lucratif. Et un agent français vaut son petit pesant d’or mon choux. Évidemment si l’autre avait été un peu moins débile, il aurait été à ta place… Qu’est-ce qu’il a été facile de le droguer… Puis il nous a donc fallu infiltrer votre petite cellule cubaine. Moyennant quelques morts, ce fut un jeu d’enfants. Tu peux voir d’ailleurs ici les corps d’un certain Juan et là d’un certain Rodrigo. Quant au Cartel, il ne faisait pas le poids. 

- Et… (Il émit un râle), par…curiosité…vous avez combien de…chauves ici ? (Il la regarda dans les yeux). 

- La curiosité française m’avait presque manqué. (Elle réarrangea ses cheveux courts). A l’origine il y avait deux frères jumeaux, Diego et Paulo, mais malheureusement (elle jeta un œil à la porte), Diego était un peu trop curieux… Il a donc fallu le faire, hum… disparaître, lui et sa Pontiac. Dommage, c’était un modèle collector. 

- Et…maintenant ? dit-il entre deux quintes de toux. 

- Maintenant mon chou, un bateau va t’extraire vers les eaux internationales. Après tu n’es plus sous ma responsabilité, alors pas de bêtises. " 

Rodrigo frappa à la porte et entra. 

" - Señora Carmen, le bateau est là ! 

- Bien Rodrigo, va les aider à accoster et ramène moi Paulo. Toi Juan file moi ton arme s’il te plaît. " 

Juan lui tendit son Beretta modèle 1992. Elle vérifia qu’il y avait une balle dans la chambre et déverrouilla le cran de sûreté. 


VII 

Le Zodiac quitta le navire accosté au large et s’approchait rapidement des côtes cubaines. Ses occupants remarquèrent rapidement un hélicoptère MH-60 qui les suivait. Il n’était pas immatriculé. Un des occupants s’empara d’un fusil d’assaut AK-47, mais une balle de 7,62 mm le stoppa net. Le second occupant tenta de ramasser l’arme mais le sniper avait réarmé la culasse de son M40A1 et fit feu. Le troisième occupant stoppa le navire, brandissant une chemise blanche. Le Black Hawk se mit en vol stationnaire et trois hommes en noir en descendirent à l’aide de cordes. Le marin était toujours en joue, lorsqu’un des hommes en noir le désarma, lui enfila de force un gilet de sauvetage et le fit basculer à la mer. 

"- Les gars, il est grand temps d’y aller, on a rendez-vous dans une petite heure, dit un certain Miles. 

- Ouaip, et enfilons leurs vêtements pour passer plus inaperçu ", surenchérit un autre Delta Force. 


VIII

Le propre des appareils respiratoires en circuit fermé était de ne pas émettre de bulles, dues au rejet de Dioxyde de Carbone. En effet depuis la surface, la sentinelle de « l’organisation non gouvernementale à but lucratif » ne décelait aucun clapotis. Elle fut rapidement maîtrisée, de la manière la plus efficace et silencieuse possible, si caractéristique des commandos marine français. Les trois hommes en combinaison néoprène prirent place à l’entrée Nord de l’entrepôt, alors qu’au Sud un zodiac s’approchait du ponton. Le « top opération » provint du zodiac. Les commandos marine commencèrent alors une approche moins subtile en neutralisant trois sentinelles à l’aide de leurs armes munies de silencieux. Ils s’approchèrent de la porte Nord de l’entrepôt cible et y placèrent une charge explosive. Ils attendaient le signal qui ne tarda pas. Deux coups de feu retentirent. 

IX 

Le faux Rodrigo pestait intérieurement contre Carmen. Il avançait sur le ponton en direction du zodiac. Il espérait bientôt pouvoir rentrer chez lui au Brésil et enfin revoir sa femme et son unique enfant. Mais il s’interrompit dans ses pensées, quelque chose n’allait pas. Les occupants du bateau avaient manifestement maille à partir avec le garde du ponton. Puis il entendit deux coups de feu provenant de l’entrepôt derrière lui, une explosion. Et les coups fusèrent en provenance du bateau. Le garde fut tué instantanément et Rodrigo blessé au ventre. Il s’effondra, puis vit trois hommes en noir, équipés de gilets par balles et de casques surgir du bateau en direction de l’entrepôt. 


" - Oh mon petit Paulo te voici, sache que tu m’as extrêmement déçu. Je te croyais différent de ton frère, mais en fait non. Je voulais que tu saches que c’est moi qui l’ai fait rôtir dans sa Pontiac et je peux te garantir que ça m’a procuré un de ces plaisirs ! " déclara Carmen, en prononçant chaque mot distinctement. 

Le chauve essaya de dégainer mais s’écroula, une balle dans la tête. 

" - Parfait Juan, on continue comme prévu. Au fait, non, petit changement de plan, vieux. " 

Elle le tua d’une autre balle dans la tête. Quelques secondes plus tard la porte Nord vola en éclats tuant les deux sentinelles qui la gardaient. Trois hommes en combinaison néoprène firent irruption et commencèrent à arroser les trois autres sentinelles. Une fut tuée rapidement, mais les deux autres se protégèrent derrière une table retournée à la hâte. Les commandos marine trouvèrent refuge derrière les poteaux de soutien de l’entrepôt. La belle Carmen se précipita vers les deux sentinelles et leur hurla : 

" -Couvrez-moi, je vais vous chercher du renfort !! ". 

Arrivée à leur hauteur elle les tua de deux balles dans la tête, puis fit un signe de tête aux commandos marine et courra vers Dubreuil, abasourdi. Elle le libéra rapidement et lui intima de le suivre. 

" - Fais-moi confiance Jo… On t’expliquera. 

- Oh ben tu sais au point où j’en suis, je vais pas cracher sur un peu d’aide ". Elle défit ses derniers liens, et ils précipitèrent avec les commandos en direction des Deltas Force. Un des hommes de Dubreuil lui lança un G36. 

Il coururent vers le zodiac, et embarquèrent rapidement, les premiers tirs de riposte arrivant. 

" - Fuck ! Ils ressaisissent plus vite que ce que je pensais" cria Miles. 

Quelques minutes plus tard, hors de portée des armes ennemies, le Black Hawk vint hélitreuiller les huit passagers de fortune. 


XI 

" - Et donc c’est un agent infiltré du Mossad ? répéta Joseph à son supérieur américain. 

- Elle a pris contact avec ses supérieurs dès qu’elle a appris qu’on vous envoyait là-bas. C’est là qu’on a monté en urgence une opération pour vous récupérer. Elle a dû griller sa couverture pour vous sortir de là… 

- Ah ça explique pourquoi elle ne m’adresse plus la parole depuis que nous sommes rentrés à Miami. Je croyais que c’était parce que j’étais roux… " 

FIN 







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